Ne regardons pas ailleurs, collaborons car l’accès à l’eau potable change la vie !

Lors du sommet mondial de la terre à Johannesburg en 2002, Jacques Chirac a prononcé ces mots-ci : «  Notre maison brûle et nous regardons ailleurs, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Prenons garde que le 21ième siècle ne devienne pas pour les générations futures celui d’un crime de l’humanité contre la vie. »

La diminution alarmante des ressources

En effet, il y a une raréfaction alarmante du stock de ressources (pétrole, gaz, charbon, métaux, eau, espèces,…) que l’humanité dispose suite à l’augmentation des températures, l’élévation des océans, l’augmentation des précipitations dans les zones humides, l’augmentation des sécheresses dans les zones sèches et l’acidification des océans. Cette crise du climat et la population croissante sont confrontés à un effet de ciseau fondamental où le stock de ressources pour vivre diminue rapidement alors que le nombre de personnes devant vivre de stock augmente fortement. Comment y répondre ?

Il est temps de passer d’une économie de cow-boys (grands espaces, ressources apparemment illimitées) vers une économie de type vaisseau spatial où tout est contraint et doit être réutilisable (chaque ressource compte et doit être utilisée d’une manière optimale pour tous les passagers).

L’or bleu

Prenons un exemple vital d’une ressource vitale pour l’humain et l’humanité : l’eau.

L’eau recouvre plus de 70 % de la surface du globe. Notre corps humain est composé de 65 % d’eau. On en a besoin tous les jours, de même pour les plantes et les animaux. Sans eau, il n’y a pas de vie. Notre utilisation de l’eau au niveau mondial ne fait que se multiplier. Les tendances mondiales et de nombreuses études dans divers pays et régions nous montrent que cela a été multiplié par 6 lors du dernier siècle et continue d’augmenter progressivement de 1 % par an [1]. La demande d’eau est là puisque on est estimé à être 9,5 à 10 milliards de personnes sur terre d’ici 2050 (surtout dans les pays émergents) mais l’or bleu s’épuise… et coûte cher, elle pourrait dépasser celui du pétrole, du gaz, du charbon ainsi que celui d’autres ressources naturelles essentielles dans un avenir durable et proche.

Ces constatations nous font réaliser qu’on a pas tous accès de la même manière à cette ressource précieuse, qu’est l’or bleu :

  • 3 personnes sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable ;
  • 6 personnes sur 10 n’ont pas accès à des installations sanitaires gérées de manière sure ;
  • Au moins 892 millions de personnes continuent à pratiquer la défécation à l’air libre ;
  • Les femmes et les filles sont responsables de la collecte de l’eau dans 80 % des ménages sans accès à l’eau sur place ;

L’absence d’eau potable est la pire pauvreté qu’il soit !

La pire pauvreté au monde est le fait de ne pas avoir accès à l’eau puisque cela vous empêche de réaliser d’autres projets.

Lors de son mandat en tant que Directeur des programmes mondiaux de l’UNICEF pour l’eau, l’assainissement et l’hygiène en 2016, l’actuel directeur des programmes, monsieur Wijesekera, nous ouvra les yeux sur le fait que les femmes et les filles passent plus de 200 millions d’heures représentant 8,3 millions de jours ou plus de 22 800 ans à collecter de l’eau… C’est fou, non ? Une perte de temps inestimable où elles auraient pu accomplir un nombre inouï de magnifiques réalisations en tout genre comme le fait d’aller à l’école, s’occuper de sa famille, lancer un business,…De plus, la collecte de l’eau peut nuire à la santé de toute la famille puisqu’elle augmente le risque de maladies diarrhéiques et c’est fatal pour les enfants de moins de 5 ans, constituant la quatrième cause de mortalité et c’est une cause majeure de malnutrition et de retard de croissance.

L’objectif 6 des Nations Unies vise à assurer un accès universel et équitable à l’eau potable à un coût abordable d’ici 2030. Ce serait en premier lieu de n’avoir qu’un trajet  aller-retour de maximum 30 minutes à faire pour à plus long terme garantir à tout le monde une eau potable chez soi [2]. Ce n’est pas gagné d’avance puisqu’en Afrique subsaharienne (région des plus pauvres du monde, voir notre article sur la précarité), 29 % de la population se déplace pour un trajet de plus de 30min pour accéder à l’eau potable.

Il est impossible de regarder ailleurs puisque, où que vous regardiez, l’accès à l’eau potable change la vie des gens. Voici quelques exemples de projets réalisés :

Aux Comores, une station solaire de pompage et traitement d’eau a été installée par Estia Synergie et Sotrad Water pour satisfaire ce droit fondamental d’accès à l’eau. Semlex For Education a financé ce projet à 100 % puisque la Fondation croit fondamentalement dans le fait de libérer les filles et femmes de cette charge lourde qui les amènera suite à cela à réaliser leurs projets ambitieux.

Un autre projet, Objectif Ô, a pour mission de donner un accès à l’eau à un maximum de personnes mondialement. Depuis leurs débuts en juin 2008, ils ont permis à près de 500.000 personnes d’accéder à de l’eau potable. De plus, ils font de la sensibilisation  au développement dans des écoles de la Communauté française sur la thématique de l’eau.

Autre acteur, Auara, c’est une entreprise sociale espagnole qui vend des bouteilles d’eau pour réinvestir 100 % de leurs bénéfices dans des projets d’accès à l’eau potable. Ils ont pour objectif d’amener de l’eau potable à plus de 200.000 personnes dans les 5 prochaines années.

Envie de nous faire découvrir d’autres projets actifs dans l’accès à l’eau potable ? N’hésitez pas à nous contacter via notre formulaire.

 

[1] https://www.un.org/fr/chronicle/article/leau-pour-le-developpement-durable

[2] https://www.unicef.org/fr/communiqués-de-presse/la-collecte-de-l’eau-est-souvent-une-immense-perte-de-temps-pour-les-femmes

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