Comme cité précédemment dans l’article « Un retour vers une alimentation durable est essentielle pour notre santé à tous », nous vivons dans une société de surconsommation suite à une production sans faille initiée après la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas glorieux, en 1950, nous étions à une production d’un million de tonnes de plastiques et, aujourd’hui, nous dépassons largement les 4 milliards de tonnes de déchets, dont environ 100 millions de tonnes de détritus sauvages… De plus, les emballages plastiques représentent 85 % des déchets marins et, sous cet effet de courants des mers, ces déchets forment le septième continent de plastiques.

Ceci est aberrant et nous pousse à consommer et produire à tous les niveaux autrement afin de diminuer cette déchèterie qui souille notre planète.

La prise de conscience est là grâce aux grands protecteurs et défenseurs (Greta Thunberg, Leonardo di Caprio, Yan-Arthus Betrand, David Attenborourgh,…) de notre planète qui ont parcouru le globe et ont vu les conséquences drastiques de cette surproduction dans nos océans, mers, lacs, forêts,  plages, villes, quartiers, organismes de nombreuses espèces marines, dans la chaîne alimentaire humaine,… aux quatre coins du monde. De nombreux reportages retracent leurs découvertes et ont généré une prise de conscience énorme auprès des citoyens du monde. En voici quelques-uns à regarder absolument : Before the flood,  Oceans, Our planet, Seaspiracy,…

Il en ressort plusieurs initiatives politiques, entrepreneuriales et citoyennes :

Premièrement, l’Union européenne l’a bien compris et est le premier continent à avoir adopté à une large majorité la législation la plus ambitieuse contre ces plastiques à usage unique qui polluent nos océans. Depuis janvier 2021, huit produits plastiques (couverts, assiettes, pailles, cotons tiges, tiges de ballons, touillettes, contenants alimentaires et gobelets en polystyrène expansé) à usage unique sont interdits. Cette mesure forte envoie une bouteille à la mer urgente à d’autres grandes puissances à prendre le même chemin vers une réduction drastique de l’usage unique de plastique [1].

Deuxièmement, les entreprises ne suivant pas cette prise de conscience se retrouveront en dehors de la course puisque recycler, ce n’est pas qu’un challenge environnemental mais aussi social et économique. Il y a des opportunités à saisir : nouveaux marchés, segments et cibles ainsi que d’importantes économies d’échelle. Qui voudrait manquer cette étape ?

Nous concernant, citoyens du monde, il est possible de faire une tonne de choses  à notre échelle afin de prendre soin de notre planète. Nous pouvons par exemple dire non aux publicités inutiles dans nos boites aux lettres, éviter le plastique quotidiennement en achetant nos produits en vrac, participer à des journées de nettoyage de notre quartier, trier correctement nos poubelles et privilégier la réutilisation de nos produits.

En d’autres mots, il faut construire un monde où nous fabriquons nous-mêmes ce que nous désirons et dont nous avons besoin. Il faut absolument diminuer notre dépendance à l’égard des grandes entreprises qui n’ont pas toujours notre meilleur intérêt en tête.

Recycler, c’est réutiliser à l’infini, transformer pour valoriser, se réorienter, rediriger pour fonctionner sur d’autres activités. C’est un apprentissage constant, on est fait pour apprendre et nous en sommes les seuls maîtres.

Bougeons-nous pour notre futur et ceux de nos enfants en leur apprenant les bonnes habitudes dès le départ.

 

Auteur : Emilie de Gerlache pour Semlex For Education

 

[1] Christophe Chenebault, Bienvenue dans un monde positif, Massot editions, 2021.

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