Être autosuffisant signifie avoir suffisamment de ressources pour satisfaire ses propres besoins. Pour être autosuffisantes, les ressources adéquates doivent être facilement disponibles et accessibles.
Le défi social au Congo (RDC)
Après des milliards de dollars d’aide humanitaire et un travail international de longue haleine, la population du Congo n’avait toujours pas accès à l’eau, pourtant vitale. Il s’est avéré que les systèmes d’eau installés par les organisations non gouvernementales (ONG) se tarissaient aussi vite que les subventions qui servaient à les financer. Certaines cliniques caritatives ont dû se contenter des médicaments qui leur étaient envoyés par les donateurs.
Le Secours Catholique, en partenariat avec l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, a aidé à la mise en place d’un système de distribution de médicaments. Les services du Secours Catholique, en partenariat avec l’Agence des États-Unis pour le développement international, ont aidé les communautés de la République démocratique du Congo à renforcer leur résilience économique et à atteindre le « Budikadidi », qui signifie « autosuffisance » en langue tshiluba. Ce projet d’une durée de 5 ans a été baptisé « Budikadidi » afin d’encourager les populations à devenir autosuffisantes.
Grâce à cette initiative, les communautés à travers le Congo ont décidé de leurs priorités et ont commencé à prendre les mesures nécessaires pour les atteindre. Les priorités de certaines communautés étaient l’accès à l’eau potable ou l’hygiène, car cela réduirait les maladies. D’autres se concentrent sur des initiatives visant à augmenter la production agricole afin de pouvoir fournir une alimentation adéquate à leurs familles.
Dans le village de Nyandu Malou, il a été décidé que l’éducation était un domaine clé dans lequel il fallait investir, car il n’y avait pas d’école dans le village et la majorité de la population y était analphabète. Des mesures ont donc été prises pour construire un centre d’alphabétisation afin d’éduquer les jeunes enfants.
Projets au Congo
Dans la commune de Boma, la ferme Mbeka est un projet innovant qui combine les éléments suivants :
- la construction urbaine ;
- la mise en valeur du patrimoine agricole, industriel et historique ;
- une excellente performance énergétique grâce à des bâtiments de basse consommation ;
- l’intégration socioprofessionnelle et développement du tourisme dans la zone.
Dans un premier temps, il faut créer les activités et construire le site. Le projet consiste à construire une ferme de plusieurs étages qui comprend des lieux administratifs, un espace de formation et des logements pour les personnes qui séjourneront dans l’internat. Les premiers travaux ont débuté en 2015 sur une surface de 3 hectares. Le résultat attendu est de disposer d’un total de 29 chambres meublées offrant un hébergement aux étudiants et aux visiteurs à un prix très compétitif. Le site offrira également une salle de conférence et le plus haut niveau d’efficacité énergétique. En outre, des chambres adaptables pourraient être créées pour la formation hôtelière. Ces formations ont été mises à jour en fonction des exigences actuelles du secteur. C’est pourquoi la ferme et les chambres d’hôtes peuvent être et seront adaptées à la formation, ce qui permettra aux stagiaires de mettre en pratique leurs nouvelles compétences sur place. Le projet vise à améliorer les perspectives à long terme de ses stagiaires en créant des partenariats stables avec d’autres entreprises.
La ferme de Mbeka devrait former 60 personnes par an dans divers domaines liés à l’agriculture, à l’alimentation, à la restauration et à l’hôtellerie, ainsi qu’à des tâches administratives, ménagères et d’accueil, pour lesquelles la formation est insuffisante à Boma.
Les stagiaires seront également encouragés à améliorer leurs connaissances en langues, en mathématiques et en informatique, ce qui devrait accroître leur employabilité. La dernière étape comprend des modules de recherche d’emploi, notamment la rédaction de curriculum vitae et de lettres de motivation, des simulations d’entretien et une aide à la recherche d’emploi.
L’initiative a été menée par Mbumba Joëlle Mbeka et sa famille, et a été financée par elle-même, sous la supervision et le soutien de plusieurs consultants. Le travail de conception sera également effectué par la Fondation Mbeka. En combinant formation et emploi dans les secteurs de l’agriculture et du tourisme, le projet devrait soutenir l’économie locale en créant des emplois et en augmentant son attractivité touristique, favoriser le développement des infrastructures locales, contribuer à rendre la région plus agréable et renforcer la cohésion sociale.
En Belgique, la Fondation Mbeka, qui est soutenue par Semlex For Education, est une organisation à but non lucratif qui collecte des fonds pour financer des projets autosuffisants au Congo tels que la production et la gestion du miel dans les zones rurales du Congo.
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Écrit par Bhoomattee Surujdin pour Semlex For Education.
Resources
[1] Morse, Maggie – BIG-PICTURE THINKING AND SELF-SUSTAINING ESSENTIAL SERVICES IN EASTERN CONGO, Copyright August 2020.[2] Martin, Jermelal – Solutions for Educational Inequality-Published by United for a Fair Economy – August 2020.
[3] UNESCO (Santiago) – New UNESCO Report shows extent of global inequalities in education and calls for greater inclusion as schools re-open – UNESCO Report 2020.
[4] Catholic Relief Services – LITERACY LEADS TO SELF-SUFFICIENCY IN THE DEMOCRATIC REPUBLIC OF THE CONGO -Retrieved from https://www.crs.org/stories/literacy-leads-self-sufficiency-democratic-republic-congo