Inégalités éducatives dans le monde

Selon le rapport du Global Education Monitoring (GEM) publié en 2020, les inégalités en matière d’éducation se sont accrues en raison de la pandémie actuelle, car au moins 40 % des pays n’ont pas été en mesure de soutenir les jeunes étudiants à risque. Seul un quart environ des pays du monde dispose de lois sur l’éducation inclusive pour tous les étudiants. Deux pays d’Amérique du Sud, le Chili et le Paraguay ont été reconnus comme ayant des lois d’intégration pour tous les apprenants, sur un total de cinq pays dans le monde.

L’éducation reste inaccessible à des millions d’enfants aujourd’hui. Plus de 72 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisés, et 759 millions d’adultes sont analphabètes et ne sont pas conscients des mesures nécessaires pour améliorer leurs conditions de vie et leur qualité de vie, pour eux-mêmes et pour leurs enfants [4].

L’Afrique subsaharienne est la région la plus touchée au monde, où plus de 32 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisés. L’Asie centrale et orientale, ainsi que le Pacifique, sont également gravement touchés par ce problème, avec plus de 27 millions d’enfants non éduqués [3].

En outre, ces régions connaissent des problèmes de pauvreté éducative (un enfant scolarisé pendant moins de 4 ans) et d’extrême pauvreté éducative (un enfant scolarisé pendant moins de 2 ans). Dans certains pays, comme la Somalie et le Burkina Faso, plus de 50 % des enfants reçoivent une éducation d’une durée inférieure à 2 ans [4].

Solutions aux inégalités en matière d’éducation

Il existe sept solutions principales à ce problème. Elles comprennent :

  • La réduction des distinctions de classe ou de groupe entre les élèves en se débarrassant de l’impôt foncier comme l’une de ses principales sources de financement. Cette mesure s’est avérée être un facteur important d’inégalité en matière d’éducation puisque, par défaut, les étudiants à faibles revenus recevront toujours moins. Les gouvernements des États doivent créer davantage et prévoir des initiatives et des budgets plus importants pour un financement équitable ;
  • L’arrêt de l’expansion des écoles et universités privées, car il est connu que ces institutions sont assez coûteuses à fréquenter et ne sont donc pas abordables pour tous les étudiants. La ségrégation et la classe sociale sont créées ici ;
  • Le financement basé sur les tests devrait être supprimé car il entraîne une discrimination à l’encontre des étudiants défavorisés ;
  • Un soutien financier devrait être accordé aux enseignants et une augmentation annuelle des salaires devrait être une nécessité. Le taux de rétention des enseignants augmenterait si des salaires et des avantages sociaux plus élevés leur étaient offerts ;
  • Il devrait y avoir plus d’investissements dans les ressources pour soutenir les écoles à faible revenu et sous-financées. Ces ressources comprennent l’augmentation du nombre de spécialistes de l’éducation spéciale et de conseillers affectés à ces écoles ;
  • Il faut créer plus de fonds pour les initiatives de justice en matière d’éducation et travailler à mettre fin à la surpolice des élèves issus des minorités ;
  • Il faut redoubler d’efforts pour réduire l’influence du capitalisme dans le secteur social et soutenir les économies qui imposent les riches à un taux plus élevé. Cela permettra un soutien et un financement adéquats des secteurs publics tels que l’éducation publique. L’argent peut également être redirigé vers le soutien aux familles à faible revenu.

Inégalités en matière d’éducation en Belgique

Une enquête a été menée par le mouvement étudiant Comac, qui fait partie d’un important parti politique ouvrier en Belgique, afin d’étudier l’augmentation de l’inégalité dans l’éducation et d’autres problèmes rencontrés par les étudiants dans le pays en raison de la situation COVID-19. L’enquête a été lancée le 4 juillet 2020 après qu’il y a eu de nombreuses controverses concernant l’inscription des étudiants pour la nouvelle année académique. Les éducateurs et les autres communautés d’étudiants s’inquiétaient du fait que le passage instantané aux examens en ligne en raison du lockdown avait désavantagé beaucoup d’étudiants qui n’avaient pas accès à Internet et à d’autres ressources connexes.

En raison des résultats de cette enquête et des pressions politiques, un décret a été adopté pour permettre aux étudiants des collèges et des universités d’avoir droit à des bourses et à d’autres aides même si des échecs ont été enregistrés lors de leurs examens.

En Belgique, par exemple, le programme Teach For Belgium, qui est soutenu par Semlex For Education, est une organisation à but non lucratif qui milite pour l’élimination des inégalités en matière d’éducation en Belgique en offrant des ressources académiques, notamment des fonds, aux individus pour leur permettre de terminer leurs études.

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Écrit par Bhoomattee Surujdin pour Semlex For Education.

Resources

[1] Barshay, Jill – A decade of research on the rich-poor divide in Education – The Hechinger Report, Copyright June 2020.

 

[2] Martin, Jermelal – Solutions for Educational Inequality-Published by United for a Fair Economy – August 2020

 

[3] UNESCO (Santiago) – New UNESCO Report shows extent of global inequalities in education and calls for greater inclusion as schools re-open – UNESCO Report 2020

 

[4] Humanium – Right to Education – Situation around the world – Retrieved from https://www.humanium.org/en/right-to-education/

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