« À l’heure où le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’islamophobie gagnent du terrain dans toute l’Europe, il importe que tous les enfants, de toutes origines, apprennent et pratiquent la non-discrimination. L’éducation est l’outil le plus approprié pour lutter contre le racisme et la discrimination et bâtir des sociétés inclusives. L’égalité, le respect et la tolérance peuvent et doivent être enseignés aux enfants. Les lignes directrices de l’ECRI sur la lutte contre la discrimination dans et à travers l’éducation peuvent aider à faire en sorte que tous les enfants reçoivent l’éducation qu’ils méritent. » [1]

Nous parlons souvent du racisme chez les adultes, pas assez chez les enfants. Ces derniers peuvent malheureusement subir des discriminations raciales dans l’établissement scolaire, et ce, de la part de leurs professeurs et/ou de leurs camarades. Des chercheurs de l’Université de Californie ont d’ailleurs mené une étude sur l’état de santé des enfants victimes de propos racistes [2]. Il s’avère que ces comportements peuvent avoir de graves conséquences sur leur santé : risque de TDAH (Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité), anxiété, dépression, etc. Le docteur Ashaunta Anderson, directrice de l’étude, déclare qu’« un lien significatif a été découvert entre l’exposition au racisme et une détérioration de l’état de santé ». L’impact est d’ailleurs plus fort chez les enfants de familles à faible revenu ou issus de minorités.

Alors, comment faire pour lutter contre le racisme dans l’éducation ?

Dans le communiqué de presse du Parlement européen datant du 8 mars 2022, nous pouvons lire que les députés demandent que « les programmes d’enseignement fassent l’objet d’une révision afin de lutter activement contre les préjugés et de supprimer les stéréotypes entraînant de la discrimination » [3]. D’après Salima Yenbou, députée européenne depuis 2019, « nous devons lutter activement contre le racisme, afin que nos filles et nos fils n’aient plus à se demander s’ils ont leur place dans notre société. Afin de construire un avenir meilleur, nous devons connaître et comprendre notre histoire. C’est pourquoi il est important que les étudiants en apprennent davantage sur le colonialisme, l’esclavage, le génocide et tous les phénomènes liés. Il faut mettre fin aux médias qui diffusent des propos racistes sur les migrants et les réfugiés, ainsi qu’aux contenus qui sont racistes, qu’ils soient intentionnels ou non » [3].

Trois acteurs ont un rôle à jouer dans la lutte contre la ségrégation dans les écoles :

  1. Les responsables politiques ;
  2. Les enseignants ;
  3. Les familles.

Tout d’abord, les responsables politiques doivent mettre en place et financer des politiques qui visent à lutter contre le racisme. Ensuite, les enseignants doivent être formés à travailler avec des enfants de toutes origines et avoir les compétences nécessaires dans le but de promouvoir l’inclusion et lutter contre la discrimination dans le système scolaire. Ils pourront ainsi transmettre des messages forts à leurs élèves et prévenir toute manifestation de racisme pour réagir rapidement. Enfin, les parents doivent jouer un rôle plus important au sein de l’établissement dans le but de promouvoir l’égalité et la non-discrimination dans l’éducation.

Outre la culture, les médias et le sport, l’éducation doit être utilisée pour lutter contre le racisme structurel et promouvoir les valeurs de tolérance.

 

 

Sources :

[1] Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI). Recommandation de politique générale de l’ECRI n°10 : Points principaux. Disponible ICI

 

[2] Garnier, M. et Benarousse M. (2018). Le racisme détériore la santé des enfants qui en sont victimes. Disponible ICI

 

[3] Parlement européen (2022). Lutte contre le racisme : mettre fin à la ségrégation dans les écoles et stopper la xénophobie dans les médias. Disponible ICI

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