Ces deux dernières années laisseront des souvenirs indélébiles dans la mémoire de la plupart des élèves et enseignants. Ces derniers ont été contraints de s’adapter, de redoubler d’efforts et de créativité, et d’assumer de nouvelles responsabilités.
L’éducation n’avait plus connu une telle crise depuis un siècle. D’après la Banque mondiale, « Parmi ceux en âge de fréquenter l’école primaire et secondaire, 258 millions d’enfants n’étaient pas scolarisés et le taux de pauvreté des apprentissages dans les pays à revenu faible et intermédiaire était de 53 %. Cela signifie que plus de la moitié des enfants de 10 ans ne savaient pas lire ni comprendre un texte simple. Et en Afrique subsaharienne, ce chiffre était plus proche de 90 %. » [1].
Ce lourd constat est une conséquence directe de la pandémie que nous venons de vivre. La crise sanitaire a notamment aggravé les inégalités (déjà existantes) en matière d’alimentation et de santé. De plus, avec le basculement vers l’enseignement intégralement en ligne, les parents étaient en première ligne et devaient veiller à la poursuite des apprentissages scolaires, au bien-être et à la santé de leur enfant. Cette situation a été très compliquée pour un grand nombre de familles, particulièrement pour les plus vulnérables et les familles nombreuses.
Le décrochage scolaire a nettement augmenté pendant la pandémie. La Banque mondiale explique que « toute une génération pourrait voir ses revenus tout au long de la vie amputés d’un montant estimé à 10 000 milliards de dollars, soit l’équivalent de 10 % du PIB mondial. Cette situation éloignera encore davantage les pays de leurs objectifs de lutte contre la pauvreté des apprentissages, dont le niveau devrait sensiblement augmenter pour atteindre un taux de 63 % » [1].
L’étude du Parlement européen, intitulée « Étude pour la commission CULT − L’éducation et les jeunes dans l’Europe post-COVID-19 – conséquences de la crise et recommandations politiques », montre qu’il est important d’établir des systèmes nationaux résilients.
Voici les problèmes rencontrés durant la période épidémique et les recommandations [2] :
Conclusions |
Problèmes |
Recommandations |
Soutien à la prise de décision collaborative et à la gestion des crises |
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Amélioration de la qualité et de l’accessibilité de l’enseignement |
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Soutien aux jeunes, aux étudiants et aux familles |
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Garanti d’un financement efficace et importance de la numérisation |
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Les décisions que nous prenons aujourd’hui entraîneront des conséquences à long terme sur l’éducation. C’est pourquoi il est important de dégager des enseignements et de soutenir les solutions apportées par les écoles (direction et enseignants), les élèves et les communautés. Ils sont les seuls à avoir vécu cette situation épidémique au sein des écoles. Ils ont été au cœur des différentes problématiques rencontrées dans l’éducation. Écoutons-les et agissons ensemble pour éviter qu’une deuxième épidémie sanitaire déstabilise une fois de plus l’enseignement. Investir dans l’éducation, c’est penser au monde de demain.
Sources :
[1] BANQUE MONDIALE (2021). Face aux conséquences de la COVID-19 sur l’éducation, il faut agir vite et efficacement. Disponible ICI[2] PARLEMENT EUROPÉEN (2021). L’éducation et les jeunes dans l’Europe post-COVID-19 – conséquences de la crise et recommandations politiques. Disponible ICI
[3] RTBF (2021). Crise sanitaire et enseignement : le décrochage scolaire en nette augmentation l’année dernière. Disponible ICI
[4] UNESCO (2020). L’éducation dans un monde post-Covid : Neuf idées pour l’action publique. Les futurs de l’éducation. Disponible ICI