Le harcèlement scolaire est malheureusement une réalité que de nombreux enfants rencontrent à l’école. En Europe, le harcèlement toucherait 8 à 15 % des jeunes scolarisés, et ce, de l’enseignement primaire au supérieur [1].
La grande majorité des actes de harcèlement impliquent trois types d’acteurs : harceleur(s), victime(s) et témoin(s). Le harcèlement entre élèves peut être à la fois physique et psychologique. En effet, le harcèlement entre élèves peut prendre des formes diverses : verbales (insultes, moqueries, rumeurs…), corporelles (coups, pincements…), matérielles (vols, cacher des objets, racket…), relationnelles (rejet, exclusion…) et électroniques (cyberharcèlement via les SMS ou les réseaux sociaux…) [2].
Une violence pas comme les autres
Le harcèlement se distingue des autres formes de violence par trois caractéristiques fondamentales :
- L’intention délibérée de nuire même si l’acteur prétend que ce n’est qu’un jeu ;
- Le caractère répétitif des actes de harcèlement ;
- La disproportion des forces, c’est-à-dire que, dans ce type de situations, il existe un dominant (harceleur) et un dominé (victime) qui éprouve des difficultés à se défendre.
La plupart du temps, la victime n’ose pas parler par peur d’aggraver la situation ou encore d’inquiéter ses parents. Elle a honte et éprouve un sentiment de culpabilité.
Les signes d’alerte
Malgré le pourcentage élevé des cas de harcèlement à l’école, il est souvent difficile pour les parents de se rendre compte que leur enfant est victime de harcèlement. En effet, il n’est pas facile de faire la différence entre de simples disputes entre enfants et de véritables actes de harcèlement.
Cependant, certains signes peuvent alerter les parents : trouble du sommeil, irritabilité, repli sur soi, anxiété, colère, dépression, baisse des résultats scolaires, décrochage scolaire… et maux de ventre ou eczéma souvent associés au stress.
Comment agir ?
L’intervention des parents dans ce type de situations délicates n’est pas une tâche facile. Il est d’ailleurs conseillé de faire appel à l’équipe éducative (direction, professeurs et éducateurs). Le rôle des parents consistera plutôt à attirer l’attention de celle-ci. Si l’établissement n’arrive pas à résoudre le problème, des services spécialisés existent en Belgique tels que le CPMS ou la Médiation scolaire.
Le numéro vert « Écoute-École » a été mis en place par la Direction générale de l’enseignement obligatoire dans le but d’aider les parents, l’équipe éducative, les témoins et les victimes de harcèlement : 0800 95 580. Ce numéro d’appel est totalement gratuit depuis la Belgique et accessible du lundi au vendredi de 9h à 16h.
Les enfants peuvent d’ailleurs composer le 103 pour la ligne téléphonique gratuite « Écoute-Enfants », accessible toute la semaine de 10h à minuit.
Pour plus d’informations, veuillez consulter le site web ci-dessous :
http://www.enseignement.be/index.php?page=26720&navi=0
Sources :
[1] AIR DE FAMILLES. École : Harcelés ? Disponible ICI[2] FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES. Le harcèlement à l’école. Disponible ICI
[3] UFAPEC. Harcèlement. Disponible ICI