L’esprit d’entreprise est la capacité de développer, d’organiser et de gérer une entreprise afin de réaliser des bénéfices tout en gérant ses incertitudes. Dans certains pays africains où le chômage est élevé, les gens n’ont d’autre choix que de créer de petites entreprises pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Au fil des ans, le nombre de projets réalisés en Afrique a considérablement augmenté. L’Afrique a été au centre de l’attention et a été étiquetée comme un continent de croissance et de vastes opportunités. Cependant, de nombreux défis restent à relever.

Il s’agit notamment de :

  • la création d’emplois pour la taille de la population du continent ;
  • la mise à disposition de fonds pour les projets ;
  • le manque d’infrastructures ;
  • la formation professionnelle ;
  • le développement d’innovations dans l’agriculture ;
  • le soutien gouvernemental faible ou insuffisant.

Une des solutions à ces problèmes est la création et la formation de chefs d’entreprise locaux qui acquerront les compétences nécessaires pour stimuler la croissance de leurs économies respectives. Par conséquent, l’esprit d’entreprise en Afrique est essentiel à sa prospérité future.

Le projet de production d’abeilles de la Fondation Mbeka, un des projets financés par Semlex For Education, ouvre la voie aux entrepreneurs du Congo. Grâce à l’acquisition de l’équipement nécessaire à la culture des ruches, les habitants sont formés à l’extraction du miel. Ils forment également d’autres personnes pour réaliser d’autres projets dans ce domaine.

Selon le rapport 2014 de la Banque africaine de développement, le taux de chômage des jeunes en Ouganda est estimé à 83 %, soit l’un des plus élevés d’Afrique. L’Ouganda a cependant apporté des changements significatifs à son système éducatif pour inclure l’entrepreneuriat comme l’une des matières principales enseignées dans les écoles secondaires et universitaires. En outre, avec l’aide du secteur privé et des agences de développement, le gouvernement ougandais a été en mesure de lancer des startups prospères par le biais de ses centres d’innovation technologique.

Une autre étude réalisée par la Brookings Institution, un groupe de réflexion basé à Washington DC, a révélé que les jeunes Africains, âgés de 15 à 24 ans, représentent environ 37 % de la population en âge de travailler. Cependant, cette même tranche d’âge représente environ 60 % des personnes sans emploi en Afrique.

De nombreux sommets ont été organisés en Afrique pour encourager l’esprit d’entreprise. L’un des plus importants, le Global Entrepreneurship Summit (GES), qui s’est tenu en juillet 2015 au Kenya et auquel a participé le président américain Barack Obama, a réuni des entrepreneurs de plus de 100 pays et divers groupes d’investisseurs américains. Le message est resté le même, à savoir que l’entrepreneuriat est la clé pour débloquer le chômage des jeunes en Afrique. Bien que le gouvernement kenyan ait créé le Youth Enterprise Development Fund (YEDF) et le Uwezo Fund pour soutenir l’entrepreneuriat des jeunes, les contraintes budgétaires ont limité leur impact.

Relever les défis est la clé du succès

Pour que l’entrepreneuriat ait un impact fort sur l’économie africaine, les gouvernements doivent s’attaquer à certains des plus grands défis qui entravent sa progression. Il s’agit notamment du manque de fonds, de mentorat pertinent et de mauvaises politiques gouvernementales. En outre, les gouvernements africains devraient envisager de donner au secteur privé des incitations sous forme d’allégements fiscaux afin de développer la création d’emplois. Les lois et réglementations doivent être révisées en faveur des entrepreneurs.

L’un des principaux défis dans ces nations africaines est de changer l’état d’esprit des jeunes pour qu’ils pensent comme des employeurs. Certains gouvernements africains ont créé des opportunités en termes de financement et d’accès aux marchés. Par exemple, au Cameroun, le gouvernement organise de solides programmes d’acquisition de compétences et de formation pour les entrepreneurs et facilite l’accès au crédit pour les personnes ayant des idées technologiques et commerciales innovantes.

La situation économique actuelle offre aux entreprises locales la possibilité de fixer le prix de leurs biens et services sans tenir compte directement du marché boursier. Étant donné que les banques commerciales ont réduit leurs coûts pour devenir plus innovantes, ces entrepreneurs africains joueront un rôle majeur dans la redéfinition des modèles commerciaux dans une période de contrôle des devises, de dévaluation des monnaies et de stagnation du gouvernement.

Les entreprises qui ouvrent des bureaux de vente en Afrique sans centres de conception ou de recherche ont été mises au défi par les entrepreneurs africains.  La plupart des gouvernements ont depuis lors mis fin à la formation internationale et à l’importation de certains produits et encouragent la population à acheter local. De plus en plus, les entreprises africaines renoncent à acquérir des logiciels étrangers, car il est difficile de trouver l’argent pour les payer.

En Belgique, par exemple, la Fondation Mbeka et B2Help, soutenues par Semlex For Education, sont des organisations sans but lucratif qui créent et soutiennent des projets d’entrepreneuriat en Afrique.

S’il y a d’autres projets que vous souhaitez partager avec nous, n’hésitez pas à nous contacter !

* Article rédigé par Bhoomattee Surujdin pour Semlex For Education.

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